VEF Blog

Titre du blog : Le Pourquoi du Comment
Auteur : Maruru
Date de création : 21-12-2010
 
posté le 10-07-2012 à 09:37:36

Graeme Allwright - Les retrouvailles...

Qui n'a pas chanté cette chanson dans les années 1970 ?

 

 

 

 

Graeme Allwright, né le 7 novembre 1926 à Wellington, est un chanteur, adaptateur de chansons, et auteur-compositeur néo-zélandais.

 

 

 Ayant obtenu une bourse pour intégrer une compagnie de théâtre (Old Vic theater), il vient à Londres en s'engageant comme mousse sur un bateau, puis s'installe en 1948 en France. En 1951, à Pernand-Vergelesses (Côte-d'Or), il épouse Catherine Dasté qu'il a connue à Londres.  Graeme exerce de nombreux métiers, de la scène à la régie, il devient apiculteur, animateur pour enfants à l'hôpital, professeur d'anglais (avec Philippe Lavil pour élève) et de théâtre dans un internat à Dieulefit.

Encouragé par ses amis stéphanois amateurs de blues et qu'il charme depuis des années par ses ballades anglaises, il monte à Paris au début des années soixante et chante dans des cabarets (notamment à La Contrescarpe).

Les conditions sont dures, mais il rode souvent ses chansons chez d'autres amis peintres ou sculpteurs à La Ruche (Montparnasse).

Il est alors fidèlement accompagné par le guitariste stéphanois Genny Detto.

Au centre américain de la rue Raspail, il retrouve bientôt deux musiciens de folk traditionnel, et le talent de Graeme finit par séduire Mouloudji qui le pousse à enregistrer un premier disque resté confidentiel : Le Trimardeur, en 1965.

Premier contrat avec Philips, nouvel album en 1966.

Cette fois, ça marche nettement mieux.

On peut dire que Graeme Allwright est un des premiers introducteurs en France du folk américain, dans sa veine protest-song.

Il contribue également largement, par ses adaptations très fidèles de Leonard Cohen, à faire découvrir ce dernier au public français.

Dans le sens inverse, il interprète en 1985 des adaptations en anglais de chansons de Georges Brassens faites en collaboration avec Andrew Kelly.

 Ses textes où l'émotion, la dénonciation moqueuse du conformisme ou des injustices et les appels à la liberté se conjuguent à des mélodies "country" ou "blues", remportent l'adhésion d'un public de tout âge, par-delà les modes.

Mais, dépassé par son succès, craignant la pression du show-bizz, de perdre de sa liberté, il préfère multiplier les voyages à l'étranger, au cours desquels il enregistre aussi des albums. En 1971, il marche seul pendant un mois dans l'Himalaya, il y découvre un village isolé et s'y sent beaucoup plus utile que sur une scène...

Un peu plus tard, il découvre La Réunion, où il vit pendant un an et demi.

L'album Questions lui est en grande partie consacré.

Il y fait la rencontre d'excellents artistes malgaches (dont Erick Manana et Dina Rakotomanga) qui dès lors l'accompagneront très souvent lors de ses tournées en France.

 Il a adapté plusieurs chansons de Léonard Cohen qu'il a contribué à faire découvrir par le public francophone (Suzanne, L'étranger, Demain sera bien, etc.), de Bob Dylan (Qui a tué Davy Moore ?), de Tom Paxton (Sacrée bouteille), de Pete Seeger (Jusqu'à la ceinture), ainsi que de Malvina Reynolds (Petites boîtes).

Mais Graeme Allwright s'inscrit surtout dans la lignée de Woody Guthrie et de Pete Seeger dont il a adapté de nombreux textes, dont sa première chanson "Le Trimardeur" (Hard Travelin'), "Le clochard américain", "La femme du mineur", "La mouche bleue" etc. Ses « classiques » (Petit garçon, qui est une adaptation en français de la chanson Old Toy Trains de Roger Miller, Il faut que je m'en aille (Les Retrouvailles), etc.) sont connus de plusieurs générations même si le nom de leur auteur est souvent ignoré.

 

En 1980, Graeme chante avec Maxime Le Forestier. Le bénéfice des concerts et du double album est entièrement reversé à l'association Partage pour les enfants du Tiers monde, fondée par Pierre Marchand, que Graeme Allwright a longtemps soutenue.

Dans les années 2000, il ajoute le jazz, passion de son adolescence, à son répertoire (album Tant de joies avec le Glenn Ferris Quartet).

En 2005, il replonge à sa source en effectuant une tournée en Nouvelle-Zélande, son pays d'origine où il était totalement inconnu.

Il offre toujours régulièrement dans les p'tits patelins de chaleureux concerts, au cours desquels, en toute simplicité et dans une intense empathie, il communique sa quête d'une étoile qu'il n'a jamais vraiment nommée.

 

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

 

Commentaires

seringa le 10-07-2012 à 10:08:10
Ns avons eu la chance d'assister au concert qu'il a donné avec l'école de Musique de Carprentras, en Décembre2010.Un pur bonheur.

La salle qui reprenait tous ses tubes avec lui...de grands moments d'émotion.Quand il a chanté "Ds son manteau rouge et blanc, sur un traîneau..." et "Tit' fleur fanée ",(célèbre à la Réunion), les larmes coulaient sur de nombreuses joues...On l'écoute souvent à la maison...Merci et bonne journée.S.